A propos
 

Du Guignol Lyonnais  originel de Mourguet au Théâtre-Guignol Lyonnais du Parc de Choisy, le fil d'Ariane s'est prolongé au travers de 170 ans.

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Au cours du temps, Gnafron, Guignol, Madelon et les autres, avec la "subversion sociale" qu'ils représentaient ont paradoxalement perdu toute combativité.

La substance de leur "jeu", la saveur de leurs propos, gouailleur et frondeur, s'est égrenée. Leur esprit s'est échappé...

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Nos gones d'antan ne s'en vont plus entre Saône et Rhône, tambour battant, le cœur gros, colporter les derniers potins républicains, s'interrompant en chemin, Beaujolais aidant, pour rêvasser sur les rives de la Seine (mais si, mais si ! le Beaujolais y coulait aussi), ils ont été relégués à quelques théâtres d'existence douteuse : on se sert plus de Guignol... qu'on ne le sert.

Notre théâtre, lui, s'attache de redonner à Guignol, de l'esprit critique et du sens, là où se joue la comédie humaine avec la verve qui lui est propre.

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Il s'adresse à tous les publics, celui des enfants comme des adultes, avec son caractère : frondeur et enchanteur, rude et délicat, subtil et immédiat, naïf et rusé... charme de ces paradoxes. Guignol ne se reconnait d'aucun pour être reconnu de tous.

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Lorsque Bruno SAFFACHE débuta sa carrière au Guignol-Théâtre des Tuileries à Paris comme "aide" (à tout faire) il avait juste 11 ans. Tout ce qu'il connaissait du théâtre, de la marionnette et de Guignol lui venait de la famille Cony... le célèbre "Guignol de la Guerre " du Parc des Buttes-Chaumont pendant 14-18.

L'ardeur fervente de retrouver les traces de l'oeuvre de Mourguet ainsi que le passé du Théâtre-Guignol Lyonnais le poussa au Guignol Mourguet de la rue Louis Carrand, dernier temple Lyonnais ou la tradition était conservée.

De tout ce qu'il venait de vivre, émerveillé et décontenancé à la fois, il fit de ce qui inspira Mourguet la véritable influence qui orienta sa vie et dirigea toujours sa vocation de jouer. Il créé le Théâtre-Guignol Lyonnais du Parc de Choisy dans le XIIIème parisien, ce théâtre en situation d'abandon depuis les années 60, reconstruit avec son père, ouvre le 8 avril 1978.

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Guignol et Gnafron y délivrent une chronique savoureuse des événements que notre monde traverse, ouvrant une fenêtre sur les questionnements qui animent les débats de notre société. La trame des pièces présentées s'adressant à un large public familial.

Ces propos commentés sans parti pris, mais, sans concession et laissés à notre appréciation, appellent à la réflexion. Ce patrimoine vivant, accessible à tous est un élément fondamental dans l'apprentissage, le partage et l'enrichissement de nos valeurs.

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Une tradition populaire revêt un caractère universel, le parcours de plus de quarante ans qui a conduit Bruno Saffache à promener son castelet tant en France qu'à l'étranger, à promouvoir et préserver l'art et l'esprit des marionnettes populaires et surtout du théâtre-Guignol, a fait de lui : "Un guignoliste d'exception et la presse internationale reconnaît cet itinéraire exigeant dans le monde du théâtre et des arts, aujourd'hui, il reste l'un des rares à défendre et à restituer ces valeurs patrimoniales avec justesse et brio." Marijo Chapus (extrait de presse. L'Ecole des loisirs).

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Petit lexique :  

Gone, ce mot en patois Canut désigne familièrement Guignol et ses compagnons. Il signifie un enfant, du pays, du cru.

Castelet, désigne le théâtre de marionnette démontable ou installé à demeure.

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